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By Our Correspondent Jean-Jacques Mevel
September 17, 2005
Le Figaro - Home Page (French)
Beijing: Talks in Beijing over
How the contents of this supposed Chinese
text reconcile the positions of the Bush Administration and the Kim Jong-il regime
were still not known yesterday evening. It likely takes as a starting
point a compromise already accepted by the
The critical point is whether to offer Pyongyang the option of a civil nuclear program if it gives
up its nuclear arsenal.
Yesterday, not only did
Washington persists in rejecting these North Korean demands.
In a text circulated yesterday by the State Department, Condoleezza Rice
said "We're not going there." The
The stiffening of Stalinist [North]
For its part, the Bush Administration
views the confrontation taking shape with the third pillar of the "Axis
of Evil,” decried in 2002, without pleasure. The confirmed failure
of "Six-Party Talks" would again give voice to the hawks, who
would start agitating for a transfer of the issue, along with
La Corée du Nord se dirige vers la confrontation
17 septembre 2005
Pékin : de notre correspondant Jean-Jacques Mével
Pékin: Les pourparlers de Pékin sur l'arsenal nucléaire nord-coréen s'approchent du point de rupture, sur fond de désaccord frontal entre Washington et Pyongyang. Avec l'espoir de sauver au moins les apparences au bout de deux ans de tractations intermittentes, la Chine a donné hier vingt-quatre heures à ses cinq partenaires pour s'engager sur un document commun.
Le contenu de ce texte chinois censé concilier les positions de l'administration Bush et du régime de Kim Jong-il n'était pas connu hier soir. Il pourrait s'inspirer d'un compromis minimum déjà accepté par les États-Unis, la Corée du Sud, la Russie et le Japon, mais pas la Corée du Nord. «La Chine leur a demandé de dire s'ils l'approuvent ou non samedi après-midi», a dit un négociateur sud-coréen.
Le point crucial est l'option offerte ou non à Pyongyang de posséder un programme atomique civil si elle renonce à son arsenal nucléaire militaire. La Corée du Nord fait savoir depuis mercredi qu'il s'agit d'une condition sine qua non à son désarmement. Les États-Unis s'y opposent sans détour. La diplomatie de Kim Jong-il est experte à pousser les crises au paroxysme afin d'arracher des concessions. Mais il n'est pas certain qu'une simple acrobatie de vocabulaire suffira cette fois à dissimuler l'échec.
Hier, la Corée du Nord ne s'est pas seulement cramponnée à l'exigence d'un ou deux réacteurs nucléaires civils à eau légère, censés pallier de cruelles pénuries d'électricité. Elle se serait aussi interdit une solution alternative acceptable. Selon le quotidien japonais Asahi Shimbun, Pyongyang a pour la première fois explicitement refusé les 2 000 mégawatts d'électricité que la Corée du Sud a offert de lui acheminer à travers la zone démilitarisée.
Washington persiste à rejeter l'exigence nord-coréenne. «Nous n'irons pas dans cette voie», a dit Condoleezza Rice dans un texte diffusé hier par le département d'État. Les États-Unis commencent aussi à agiter la menace de sanctions unilatérales (comme la saisie des actifs nord-coréens sur leur territoire), voire internationales (comme l'interception de cargaisons suspectes dans le cadre de l'Initiative pour la sécurité contre la prolifération).
Le raidissement de la Corée stalinienne semble indiquer que Kim Jong-il n'est prêt à renoncer ni à sa demi-douzaine d'armes atomiques, ni au prestige, au pouvoir de dissuasion et aux possibilités de chantage qu'elle lui confère.
De son côté, l'Administration Bush voit sans plaisir se dessiner une confrontation avec le troisième pilier de l'«axe du Mal» décrié en 2002. L'échec confirmé des «pourparlers à Six» redonnerait de la voix aux faucons et relancerait, comme pour l'Iran, la pression pour un transfert du dossier au Conseil de sécurité de l'ONU. Mais, en Extrême-Orient, Washington ne pourrait compter que sur un soutien limité, Pékin s'opposant à l'idée de sanctions internationales contre Pyongyang.