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By Yves Threard
September 12, 2005
Le Figaro - Home Page (French)
September 11, 2001: the terrorist attacks against the World Trade Center Towers. September 2005: the devastation of Hurricane Katrina in the southern
In 2001, the greatest power on the planet suddenly appeared vulnerable. She avenged
herself in
In 2005, this American model, one thinks, is exposed: a society of every man for himself, with its racial hatreds, its poor, and its suburbs that at times take on the appearance of the Third World. This is the perfect occasion to point out the carelessness of Bush and the drawbacks of supposed "Yankee" liberalism.
Certainly, if the
Repeating comments on the decline of the
American Empire is easy. Some even see an avenging hand from the beyond
behind the difficulties of the
Even if it is true that
No more than bin Laden has Hurricane Katrina succeeded in bringing the
Derision and demonization do not therefore have a place.
Anti-américanisme primaire
Onze septembre 2001 et les attaques terroristes contre les tours du World Trade Center. Septembre 2005 et les
ravages de l'ouragan Katrina dans le sud des Etats-Unis. Septembre, mois maudit pour les Américains. Et entre les deux tragédies, quatre années au cours desquelles leur pays aura été, comme rarement, au coeur de toutes les polémiques, de toutes les critiques,
de toutes les accusations en Europe. Notamment en
In 2001, the greatest power on the planet,
after attaining its heights, suddenly appeared vulnerable. She avenged
herself in
En 2005, c'est le modèle américain qui est, pense-t-on, mis à nu. Celui d'une société du chacun pour soi, avec ses haines raciales, ses pauvres, parfois ses airs de banlieue du tiers-monde. L'occasion est belle pour rappeler l'incurie de Bush et l'envers du supposé libéralisme «yankee».
Décidément, si les Etats-Unis n'existaient pas, il faudrait les inventer pour qu'ailleurs on se rassure à bon compte, comme pour mieux cacher ses propres défauts et incohérences. Les Américains eux-mêmes commencent à douter de leur pays, et de leur président, dont la cote ne cesse de chuter. 90% de la population étaient derrière lui après le drame de 2001, ils sont moins de la moitié désormais.
Gloser à l'envi sur le déclin de l'empire américain est facile. Certains voient même dans les difficultés rencontrées par les Etats-Unis l'oeuvre d'une main vengeresse, venue de l'au-delà. Ainsi, parce qu'elle refuse d'appliquer le protocole de Kyoto sur le réchauffement climatique, l'Amérique devait être, un jour, punie par la revanche des cieux.
D'autres, certes plus sérieux, en profitent pour rappeler, statistiques à l'appui, la fragilité du colosse : un pays qui vit à crédit, doté d'un système scolaire et d'une protection médicale défaillants, menacé par une mortalité infantile croissante...
S'il est vrai que l'Amérique n'a de leçons à donner à personne, il est absurde de découvrir aujourd'hui qu'elle n'est pas parfaite. Avec ou sans Bush. Toutes proportions gardées, la
Pas plus que Ben Laden l'ouragan Katrina n'a mis les Etats-Unis à terre. Contre le premier, bien peu d'autres pays auraient eu les moyens de répliquer comme ils l'ont fait. Face au second, les victimes, en d'autres lieux, se seraient sans doute comptées par milliers.
Dérision et diabolisation ne sont donc pas de mise.