Business
Par FRANÇOIS SERGENT
Dans Wall Street, on se souvient
de Gordon Gekko (Michael Douglas) dont
la devise était «Greed is good» («l’avidité
est bonne»). Phrase culte du capitalisme déchaîné des années 80 qu’on eut cru plus prudent et moins arrogant après la crise de
2009. C’était oublier
Goldman Sachs, banque d’affaires
et de fonds spéculatifs américains, qui a su placer ses «anciens élèves»
dont elle a fait des millionnaires à tous les postes clés de l’économie mondiale : Trésor américain, administration
Obama, Banque centrales européennes, Banque mondiale. Des institutions censées
réguler les banques… A la fois pieuvre et vampire, Goldman
a renoué brillamment avec
les profits et les bonus ces derniers
mois. Après avoir empoché les milliards de dollars des contribuables
américains qui l’ont sauvée de la crise produite par ses placements spéculatifs. Comme le dit Robert Reich, ancien ministre de Clinton : «La résurrection
de Goldman devrait donner
des frissons, parce que son
business model n’a pas changé
d’un pouce depuis l’implosion de Wall Street ; elle
continue à alimenter des paris
géants avec de l’argent emprunté.»
Les rapports pour le moins troubles de la banque américaine, surnommée «gouvernement Goldman» et de la Grèce
montrent les dégâts que peut faire ce genre de business non régulé.
Bien sûr,
la Grèce était libre de ne pas tomber dans les pièges de Wall Street
pour dissimuler ses dettes et entretenir ses déficits. Il reste que ce
qui est bon pour Goldman Sachs n’est
pas bon pour l’Amérique et certainement
pas bon pour le reste du monde.