Le pari d’Oslo

 

Luis Lema

 

Trop tôt pour célébrer les accomplissements d’0bama? Trop tard pour saluer un enthousiasme planétaire en partie retombé?

 

Le Comité du Nobel est-il tombé sur la tête? Décerner le plus prestigieux prix planétaire à un président américain à peine débarqué? A un Barack Obama qui non seulement n’a pas eu le temps de mettre en application ses beaux principes, mais qui de surcroît a commencé à décevoir même ses partisans les plus décidés? La guerre en Afghanistan, la réponse à donner aux ambitions nucléaires iraniennes, le Proche-Orient qui résiste, la bataille interne sur la réforme du système de santé, le long travail pour relancer et assainir la machine économique… Entre la date du dépôt des candidatures à Oslo en février (Obama était entré à la Maison-Blanche moins de deux semaines plus tôt!) et celle de cette annonce surprise, le jeune lauréat est entré dans ce qui fait l’ordinaire d’un président en exercice. Avec ses doutes et ses hésitations, ses promesses mal tenues, sa prise en compte des intérêts d’Etat et des calculs politiques.