Les
Français espèrent beaucoup d’Obama
A trois
jours de son investiture, à Washington, devant près de trois millions de personnes et des milliards de téléspectateurs,
Barack Obama a fait hier un voyage triomphal depuis Philadelphie. Les Français
placent en lui beaucoup d’espoirs.
Philippe
Martinat | 18.01.2009, 07h00
En montant
hier matin à Philadelphie, par un froid polaire, dans le train qui devait l’amener à Washington, par
le même itinéraire que celui emprunté
naguère par son modèle politique, Abraham Lincoln, Barack Obama a sans doute ressenti le poids écrasant des espérances crées par son élection. Des espoirs
qui vont bien au-delà des frontières de l’Amérique. Partout dans
le monde, l’arrivée à la tête
de la première puissance mondiale d’un homme jeune, neuf
et ouvert au dialogue multilatéral
est attendue comme une bouffée
d’oxygène alors que de nombreux pays ne cessent de s’enfoncer dans la crise économique.
Un véritable élan
Les Français ne sont pas les derniers à observer avec sympathie
l’installation à la Maison-Blanche
du successeur de George Bush. Selon notre
sondage CSA, 70 % reconnaissent
placer « beaucoup » ou « assez
» d’espoirs dans la personne de Barack Obama. Dans un pays qui cultive depuis longtemps des sentiments assez ambivalents vis-à-vis des Américains, le jugement porté par les Français sur le futur mandat
du nouveau président apparaît
étonnamment clément. Non seulement presque tous nos concitoyens
considèrent que l’action d’Obama ne pourra qu’améliorer le sort des Américains mais un tiers d’entre eux font même le pari qu’ils en ressentiront également des effets positifs. A l’heure où la trêve
décidée par Israël à Gaza semble encore fragile et où la
guerre ravage de nombreuses régions
du globe, 72% des Français jugent
aussi que l’accession au pouvoir d’Obama peut aider à ramener la paix dans le monde. Sans doute le soulagement de voir partir Bush n’est-il pas pour rien dans ce résultat…
A trois
jours de son investiture comme
44e président des Etats-Unis,
Barack Obama, qui a pu s’assurer lors de son voyage en
train entre Philadelphie et Washington que les foules le soutenaient toujours avec enthousiasme, a tenu pourtant à rappeler qu’il y aurait aussi des « jours difficiles ». Mais l’élan est
là.