Le phénomène
Obama, un exemple pour les partis
politiques français
November 6, 2008-11-08
es partis politiques
français veulent tous récupérer l'effet Obama. Transformé en QG de campagne pour une "nuit démocrate", le siège du Mouvement démocrate (MoDem) à Paris a vécu, mardi 4novembre, une soirée électorale comme il n'en avait
pas connu depuis le premier
tour de l'élection présidentielle
française, en avril 2007.
Le goût de la victoire en
plus. Plusieurs centaines
de personnes, parmi lesquelles de nombreux jeunes, ont suivi
toute la nuit les résultats en direct, dans une ambiance très "américaine". Débats, duplex outre-Atlantique, commentaires
des résultats se sont poursuivis jusqu'à l'aube.
our les militants du MoDem, il n'existait
pas l'ombre d'un doute :
Barack Obama était "leur"
candidat. François Bayrou a
salué la victoire du
nouveau président américain,
y voyant "un changement
qui touche à la conception même
que l'on se fait des
relations entre les hommes". "Des centaines de millions de femmes et d'hommes
qui avaient le sentiment d'avoir
en face d'eux un mur voient aujourd'hui une porte s'ouvrir
dans ce mur",
a estimé le président du MoDem.
"Les Américains
ont aujourd'hui élu le rêve américain",
a salué mercredi l'UMP, par la voix de son secrétaire général Patrick Devedjian. "Nul doute que le phénomène
Obama aura une influence en Europe et en
France", a-t-il ajouté.
Si l'UMP n'avait organisé aucune manifestation particulière, ses responsables ne cachent pas avoir suivi avec attention la campagne Obama pour en tirer des leçons. La refonte stratégique de l'UMP s'inspirera de l'exemple du parcours du démocrate américain. L'UMP veut créer de toutes
pièces sur Internet un réseau communautaire similaire, capable de briser la barrière du militantisme pour agréger un public plus large, de transformer les internautes en relais d'opinion, de faire de ses membres des agents électoraux.
Pour les stratèges
du parti présidentiel, la clé de la victoire de M. Obama réside dans l'"ultraprofessionnalisme"
de sa campagne. Ils entendent pour 2012 appliquer les mêmes principes. "La politique ne doit pas échapper aux règles du spectacle, rien n'est jamais trop
préparé, trop scénarisé", estime le publicitaire Christophe Lambert, membre
de la cellule stratégique de l'UMP.
Au Parti
socialiste, qui n'était pas
parvenu à envoyer une délégation à la convention démocrate
de Denver, François Hollande avait
prévu de commenter l'élection
de M. Obama mercredi matin.
Ségolène Royal a souhaité mercredi
que "l'Amérique métissée" qui a porté à sa présidence Barack Obama fasse "progresser partout la
fraternité mondiale".
De son côté, Bertrand Delanoë
a salué "un formidable message d'espoir et de sursaut", alors que Jack Lang voit "un grand et beau jour pour le monde".
Mardi, avant même que le résultat du scrutin ne soit connu, Faouzi Lamdaoui,
secrétaire national du PS à l'égalité
des chances, avait adressé
un "appel aux dirigeants
de la gauche et notamment au PS" en leur demandant : "Où sont nos
Barack Obama à nous ?"
Service France