Le phénomène
Obama
Sa candidature fait frémir l’Amérique et son pays d’origine
le Kenya, est en ébullition.
Son épouse Michelle rêve déjà de devenir la première
"first lady" noire de la superpuissance mondiale. Dans son dernier
livre intitulé " L’audace d’espérer" Barack
Obama a étaler son ambition juchée
sur une intransigeance
et impressionnante audace : Succéder à George W Bush à la Maison blanche. Mais sur le chemin
de la présidence des Etats-Unis
s’érige l’obstacle Hillary
Clinton, une terrible femme qui a déjà goutté comme première dame, à la saveur du
pouvoir américain. Rien ne peut
cependant diluer la passion
du chroniqueur pour le sénateur de l’Illinois qui défie les dinosaures de la politique américaine.
Comme ses deux
fillettes Malia Ann (9ans)
et Sasha (6ans) dont les âmes conversent avec le ciel pour créer le séisme aux caucus démocrates qui tardent à livrer
leur verdict, je m’autorise l’optimisme le plus fou quant au destin présidentiel de Barack. Même si les chances du républicain, le vétéran John Mc
Cain restent intactes et que la peau
de l’ours ne doit pas être vite
vendue, l’ouragan Obama a
déjà fait des dégâts dans
le cercle fermé des présidentiables américains. Le
sublime candidat noir démocrate
efface efficacement les traces de la candidature
noire d’habitude symbolique.
Loin de Dick Gregory, le comédien et ardent défenseur des droits civiques, qui s’est mis au starting block du marathon
de la Maison blanche en faire-valoir,
Obama apparaît comme un sérieux prétendant à la location du bureau ovale. Mieux que
Shirley Chislom, première élue
noire à la chambre des représentants balayée aux primaires démocrates de 1972, le kényan plus outillé et plus fin s’offre un défi légitime face à une ancienne
femme de président des Etats-Unis.
Obama, le modèle des ambitions noires
est à
mon avis plus explosif que le légendaire pasteur black Jesse Jackson empêché
d’obtenir l’investiture démocrate en 1988 par Mickaèl
Dukakis. Ce dernier n’a pu trouver
le sourire devant Bush père, vainqueur républicain de l’élection. Barack
doit rapidement oublier l’échec de la communauté noire représentée par
Al Sharpton et la sénatrice Carol Braun. Ni le républicain,
Alan Keyes ni Lenora Fulani,
éternelle candidate indépendante
n’ont porté la peau noire sur le piédestal.
Cette année 2008 sera-t-elle celle de la consécration de la race noire ?
La machine Obama est en marche, le jeune leader a accumulé des victoires lors des caucus et devance sa rivale Hilary au nombre de délégués. Et si la famille
Kennedy, qui avait soutenu
Bill Clinton en 1992, se trouve des Obamistes, c’est le destin de Barack qui se forge à
la Maison blanche.
Mais la campagne présidentielle américaine, financièrement coûteuse et physiquement éprouvante, véhicule des incertitudes dans la durée. Lors des primaires démocrates de 2004, le sénateur Howard Deen longtemps au Zénith dans les sondages a fini par céder, laissant John Kerry remonter dans l’opinion. Barack continue cependant de consolider la fierté noire en drainant le wagon
des primaires. Considéré comme le nouveau Kennedy, le sénateur
Barack Obama assume volontiers ce statut dans la marche vers la Maison blanche. Mais le défi reste énorme.